top of page

Geoffroy Couteau

joue Brahms

DIMANCHE 29 SEPTEMBRE 2024 - 11H

GRAND FOYER DE L’OPÉRA

Johannes Brahms (1833-1897)

Variations sur un thème de Paganini, opus 35 (1862)

 

Rhapsodies, opus 79 (1879)

Rhapsodie n°1 en si mineur - Agitato

Rhapsodie n°2 en sol mineur - Molto passionato, ma non troppo allegro

 

Trois Intermezzi pour piano, opus 117 (1892)

Andante moderato

Andante non troppo e con molta espressione

Andante con moto

Nous avons le plaisir d’ouvrir la saison avec les œuvres les plus emblématiques de  Brahms, compositeur dont la profondeur et la complexité continuent de captiver. Nous traverserons différentes périodes de sa vie, chacune reflétant des aspects variés de son esprit : du défi technique des *Variations sur un thème de Paganini*, à l'expressivité des *Rhapsodies*, jusqu'à l'introspection  des *Trois Intermezzi*.

 

Basées sur le célèbre 24e Caprice op.1 de Niccolò Paganini qui a inspiré de nombreux compositeurs, de Liszt à Rachmaninov, les “Variations” se caractérisent par une exécution particulièrement virtuose qui met au défi tant le pianiste que l'auditeur. Brahms transforme le thème en une série de variations à la complexité redoutable, exigeant une technique exceptionnelle qui ne se contente pas de mettre en valeur la virtuosité, elle explore également la richesse harmonique et l'ingéniosité de Brahms. Clara Schumann, amie proche de Brahms, les traita de « variations de sorcier » et refusa dans un premier temps de les jouer avant de les considérer comme un sommet du genre.

 

Les “Rhapsodies”, furent composées à une période où Brahms jouissait déjà d'une reconnaissance considérable. Ces deux pièces, dédiées à son amie, musicienne et compositrice, la Comtesse Elisabeth von Herzogenberg,  sont imprégnées de l'esprit des folklores hongrois et allemands qui fascinaient tant Brahms. La première est  d'une grande intensité, marquée par des rythmes agités et un caractère tourmenté. La seconde commence avec un thème puissant et dramatique, contrasté par des passages plus lyriques, avant de conclure sur une note sombre et résolue. Ces rhapsodies montrent Brahms dans toute sa vigueur et sa passion, combinant force et sensibilité dans une écriture pianistique d'une rare densité.

 

Les trois Intermezzi  peuvent être considérés comme l’incarnation de l’œuvre tardive pour piano de Brahms. Bien qu’il considérait les trois Intermezzi comme des «berceuses», il en refusa officiellement le titre: «il faudrait alors mettre “Berceuse d’une mère malheureuse”, “d’un célibataire inconsolable” ou bien “les berceuses de ma douleur", des paroles qui témoignent de leur caractère intime et contemplatif. Le premier s'inspire d'une ballade écossaise “la complainte de Lady Anne Bothwell” Dors, mon bébé, reste tranquille et dors ! Cela me fait mal de te voir pleurer. Le deuxième est plus sombre, tandis que le troisième, allie un lyrisme poignant à une expressivité contenue. Ces pièces, d'une simplicité apparente, révèlent la maîtrise de Brahms dans l'art de distiller l'émotion à travers des formes musicales épurées et subtiles.

 

Ancien gymnaste prodige, Geoffroy Couteau a placé sa vie de pianiste sous le patronage de Brahms. Après avoir remporté le 1er Prix du concours international Johannes Brahms en 2005, il grave une intégrale, encensée par la presse internationale. On loue sa sensibilité et son intelligence musicale, son jeu et sa personnalité. Ses interprétations sont saluées pour leur profondeur et leur clarté, révélant la complexité des partitions tout en restant fidèle à l'esprit du compositeur. Couteau aborde ce répertoire avec une connaissance intime de Brahms, apportant une interprétation à la fois fidèle et personnelle, capturant l'essence de chaque œuvre avec une maîtrise technique et une sensibilité hors pair.

bottom of page